Billet de l'Alliance Francophone sur la rétrospective du premier congrès des artistes noirs
- Club RFI Paris
- 16 avr. 2018
- 3 min de lecture

RETROSPECTIVE DU 1er CONGRES INTERNATIONAL DES ECRIVAINS & ARTISTES NOIRS
Une initiative et un succès du Club RFI Paris, présidé par Fabian Charles et coordonné par Eric Amiens Administrateur de l’Alliance Francophone.
Qui a dit que les jeunes ne s'intéressaient plus aux débats?
Ils étaient plus d'une centaine le 28 mai dernier, à la Sorbonne, pour la "Rétrospective du 1er Congrès international des écrivains et artistes noirs", organisée par le Club RFI Paris, présidé par Fabian Charles et soutenu par Eric Amiens, qui a modéré les échanges. Passionnant de revisiter, près de 60 ans plus tard, les thématiques abordées par A. Césaire, L.S. Senghor, J.S. Alexis, L.G. Damas: "la condition des noirs", "le colonialisme", "les cultures d'héritage africain", "l'esthétique négro-africaine"...
Avec Romuald Fonkua (Professeur de littérature), Elikia M'Bokolo (Professeur d'histoire, directeur d'études à l'EHESS), Myriam Cottias (Historienne, présidente du CNPMHE), Maboula Soumahoro (Dr en langue, culture et civilisation), Sayouba Traoré (Poète, nouvelliste) Gérald Bloncourt (Peintre, écrivain) . Le temps était trop court !
Franck Salin dit Frankito (Ecrivain, réalisateur).
Avec la participation de Myriam Cottias (Historienne, présidente du CNPMHE), Maboula Soumahoro (Dr en langue, culture et civilisation),Elikia M'Bokolo (Professeur d'histoire, directeur d'études à l'EHESS), Sayouba Traoré (Poète, nouvelliste) Gérald Bloncourt (Peintre, écrivain) et Franck Salin (Ecrivain, réalisateur).
Modérateurs : Eric Amiens et Dolpi
Le 28 mai dernier dans l'enceinte de la Sorbonne (amphithéâtre III) se tenait une soirée rétrospective du premier congrès des écrivains et artistes noirs de 1956, organisée par le club RFI de Paris, nouvellement crée. Cet événement était l'occasion d'une part, d'évoquer l'évolution et la position de l'homme noir au sein de la société actuelle et d'autre part, l'évolution et la classification des diverses cultures d'héritage africain.
Pour marquer l'impact culturel qu'a pu avoir ce congrès durant lequel étaient présents des intellectuels noirs, d'origine et de cultures différentes, cette soirée rétrospective a débuté sur des lectures de textes, rythmées aux sons du saxophone et de la guitare.
Durant la première demi-heure, le public présent a pu donc découvrir ou redécouvrir des textes tels que:
- Orphée noire de Sartre (lu par Guirlande Louithomme) - Femme nue, femme noire de Senghor (lu par Pablo Cruz) - Sales Nègres de Jacques Roumain (lu par Angelo Destin) - Apports et perspectives culturelles de l’Afrique de Cheikh Anta Diop (lu par Mc Kenzie) - Les racines de la page de Fabian Charles, (lu par l’auteur lui-même) - L’œil le plus bleu de Toni Morrison (lu par Joséphine Chaplin)
A l'issue de ces lectures et après une rapide présentation du club et de ses actions, Dolpi (l'un des modérateurs de la soirée) a pu donner la parole aux premiers intervenants sur la problématique suivante :
« Qu’est ce qui a selon vous changer dans la condition des noirs depuis le congrès de 1956 ? Césaire disait lors du congrès que le dénominateur commun qui unissait les hommes noirs était la situation coloniale, pourrait-on trouver un dénominateur commun qui unirait les hommes noirs aujourd’hui ?"
Les intervenants de cette première table ronde étaient :
1. Elikia M'bokolo (historien congolais, spécialiste de l'histoire sociale, politique et intellectuelle de l'Afrique) 2. Maboula Soumahoro (Docteur en civilisation du monde anglophone, Spécialiste en études étasuniennes, afro-américaines et de la diaspora noire-africaine) 3. Sayouba Traore (romancier en langue française, poète et journaliste burkinabé)
Sur une citation d'Aimé Césaire: « Je viendrais à ce pays mien et je lui dirais : Embrassez-moi sans crainte… !» Dolpi met un terme à la première table ronde.
Après une courte pause, de nouvelles lectures sont faites par des membres du club :
- « Limbé » de Damas - « Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer » de Dany Laferrière
La problématique:
« Peut-on vraiment classer toutes les cultures d’héritage africain sous l’intitulé d’esthétique négro-africaine comme Césaire et Senghor semblent le défendre ? Ou devons-nous plutôt comme le suggère Alexis aborder chaque culture dans son cadre national, puis régional ? »
Les intervenants
1. Myriam Cottias (présidente du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, Ministère de l’Outre-Mer)
2. Romuald Fronkua (Docteur en littérature contemporaine de l’université de Lille III)
3. Franck Salin (journaliste, écrivain, réalisateur)
4. Gérald Bloncourt (peintre et photographe)
A l'issue des tables rondes, Florence Alexis, la fille de Jacques-Stephen Alexis a pris la parole quelques minutes. Jacques Stéphen Alexis participe en 1956 au "Premier Congrès des écrivains et artistes noirs" à la Sorbonne à l'initiative d'Alioune Diop et de Présence Africaine, où il développe, au nom des artistes et intellectuels haïtiens, une contribution intitulée « Du Réalisme Merveilleux des Haïtiens ».
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